- Aucun élément traceur n’a été retrouvé dans les analyses effectuées sur les points de captage de la Lyonnaise des eaux (Alluvial et profond) et Générale des Eaux (Eaux brutes mélangées).
Tant qu’il n’y a pas de pollution de l’eau du robinet, c’est que l’exploitation est conforme à l’arrêté.
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- Une unité d’évapoconcentration des lixiviats a été prescrite pour améliorer leur gestion et leur élimination.
Traitement connu et implanté sur plusieurs sites.
Référence à un guide technique, lui-même en application de l’arrêté ministériel du 9 septembre 1997, qui stipule : « Si le mode de traitement utilisé sur le site s’apparente à une évaporation ou évapo-condensation, c’est à dire sans contact entre le lixiviat et la flamme, les seuils de rejets atmosphériques seront identiques à ceux fixés pour les rejets des torchères ».
Cette directive m’a conduit à ne pas prescrire des analyses supplémentaires en sortie de torchères.
Quel est ce guide et même cet arrêté ministériel introuvable au Journal Officiel ?
Le raisonnement est correct. En effet, s’il n’y a pas de contact entre les lixiviats et la flamme de la torchère, ce qui sort de la torchère est connu.
Mais tout repose sur l’affirmation qu’il n’y a pas de contact entre le lixiviat et la flamme.
Reprenons la description du BGVAP (Evaporateur de lixiviats), par son constructeur AES sur son site internet :
« Les fumées de combustion (de la torchère) chauffent les lixiviats à 100°c par l’intermédiaire d’un échangeur immergé ». (Ici, pas de contact !)
« La vapeur d’eau, ainsi produite, est envoyée dans le foyer de la torchère où le contact avec les flammes à plus de 900°c détruit toute molécule organique qu’elle peut contenir ». (Il y a bien contact avec les flammes pour détruire des molécules organiques).
En effet, le terme de vapeur d’eau est impropre. A 100°c, l’eau s’évapore, mais aussi toutes les molécules contenues dans les lixiviats et dont la température de vaporisation est inférieure à 100°c. D’ailleurs, pourquoi ajouter cette partie au BGVAP, s’il n’y avait que de l’eau…
Donc ce qui sort de la torchère est différent de ce qui sort d’une torchère standard :
Il y a éventuellement des molécules venant des lixiviats, certains de ces molécules ayant créé de nouvelles molécules au passage dans la flamme. (Penser aux dioxines).